La ponction

La nuit fut courte, un peu de stress, d’appréhension aussi…

6h30 debout, à la douche pendant que l’homme déjeune calmement.

7h30, par un petit -4 degrés nous voici arrivés en chirurgie ambulatoire. Bien accueillis par tout le monde. Une tension, une prise de température, une prise de sang, deux Doliprane et un Spasfon, tout est prêt.

8h, chemise fesses à l’air(mais peignoir par dessus), chaussons jetables, me voilà en route vers la salle d’admission au bloc.

8h20, la charlotte et les sur chaussures enfilées, je rejoins le bloc en compagnie de l’infirmière. Entre temps l’infirmière anesthésiste est revenue vérifier que je ne souhaitais pas d’anesthésie générale, me proposer la mise en place d’une voie veineuse au cas où, j’ai refusé le tout en plaisantant.

8h25, on s’installe au bloc, c’est un peu impressionnant, position gyneco jambes attachées, couverture chauffante sur le haut du corps. La gyneco se présente et s’installe tranquillement. La très plaisante toilette intime, externe puis interne.

8h35, pose du spéculum et injection de l’anesthésie locale, ça coule mais à part ça rien à signaler. Introduction de la sonde à écho, un écran pour moi et un écran pour la gyneco.

8h40, on démarre par l’ovaire le plus productif, ça pousse très très fort, ça pique fort aussi. Je laisse tomber rapidement l’écran de contrôle, je me concentre sur ma respiration, je ferme les yeux, j’essaie d’être le plus détendue possible, ça fonctionne à peu près. On passe à l’autre ovaire, je sais qu’il est moins chargé, je me dis que le plus dur est fait. Je me trompe, elle a du mal à l’atteindre, je n’arrive plus à me décontracter, j’ai chaud, je demande à couper la couverture chauffante, je grogne, bref, c’est à la limite du tolérable, je ne suis pas loin de perdre pied…Je ne peux que répondre oui chaque fois que la gyneco me demande si on peut continuer.

8h50, c’est fini, la gyneco retire le bazar et repose juste le spéculum pour vérifier l’absence de saignements. J’enfile une superbe culotte taille XXXL et la protection du même ordre de taille. On me propose un brancard ou un fauteuil pour aller en salle de réveil. Un peu connement je refuse, j’ai besoin de marcher pour me dire que ça va aller. Je repousse même le bras du brancardier et pourtant je ne suis pas vaillante.

9h en salle de réveil, j’ai mal, mais je vais bien, on retourne en chambre, cette fois en brancard.

9h10, la douleur est forte, ma tension bien haute en réponse. On me donne de l’ibuprofene et mon petit déjeuner !

10h30, la gyneco revient, on fait le point, elle me félicite et me remercie. Elle n’a pas le droit de me donner le nombre d’ovocytes mâtures mais me dit avoir ponctionné 19 follicules, j’ai bien répondu !

On repart pour 2h30 de route et tout ça est terminé. Je reviendrai pour un dernier article pour faire le point de tout ça dans quelques jours.